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  • Culture Émergence

La nuit, le jour et toutes les autres nuits

Dernière mise à jour : 5 août 2019

Paru en 1978, ce roman court, écrit par Michel Audiard, m'a surprise. Pas agréablement, autant le dire tout de suite. Âgé de 57 ans quand il le rédige, l'auteur, noctambule, entraîne le lecteur à sa suite dans les rues de Paris. Les souvenirs, les bons comme les mauvais, lui reviennent en mémoire et rythment dans une succession confuse le déroulé de cette errance nocturne désenchantée. On y sent toute son amertume, sa fatigue, son dégoût de la nature humaine. Sa mélancolie des années d'après guerre crève les pages et sa fidélité à ses amis d'alors — les seuls qui aient vraiment comptés ? — le mène régulièrement fleurir quelques tombes au cimetière de Montrouge...

Une espèce de balade désabusée et crépusculaire entre les années 1940, les morts et les quelques vivants pittoresques qui restent... Des ombres du passé jetées çà et là, sans queue ni tête, pêle-mêle, amalgamées les unes aux autres, abandonnées puis reprises quelques pages plus loin font de ce roman un véritable galimatias. S'il y a une histoire dans ce livre, autre que la désespérance de l'auteur, Michel Audiard l'a emportée avec lui.

Malgré la gouaille habituelle, une authentique déception.


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