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  • Culture Émergence

Bel-Ami

Maupassant, d’une écriture fluide, plaisante et sans détour, nous entraîne sur les pas d’un jeune homme beau, ambitieux, assez imbu de lui-même et sans le sou, venu faire fortune à Paris. À l’occasion d’une rencontre fortuite avec un ancien camarade de régiment, il se voit offrir un emploi dans un journal La vie française et son introduction dans la société parisienne.


Le roman, sans ambiguïté, dépeint la rapide métamorphose de Georges Duroy, crève-la-faim et fils de braves aubergistes du village de Canteleu situé dans la région rouennaise, en monsieur le baron Georges du Roy de Cantel. On y découvre aussi l’incroyable pouvoir de la presse — déjà à l’époque — qui fait et défait les hommes, les réputations et les politiques menées par eux.


Faisant fi des principes, opportuniste à l’extrême, ne s’embarrassant pas de sentiments le héros est tout entier tourné vers sa réussite sociale. Il lui faut aller vite, et c’est sans vergogne aucune que sa stratégie se tourne vers les femmes toutes folles de lui. Elles décideront d’ailleurs de lui donner le petit nom de «Bel-Ami». En les séduisant, puis en jouissant de leur argent, de leur travail, de leurs relations, il réussit le tour de force de s’élever dans l’échelle sociale en à peine quelques mois.


Ce qui au XIXe siècle paraissait presque habituel, convenant — n’oublions pas que les femmes étaient dotées pour attirer le prétendant —, voire normal, nous semble aujourd’hui consternant, car ce Bel-Ami du passé nous fait irrésistiblement penser à un habile gigolo bien de notre époque.


Un Bel-Ami à découvrir, mais uniquement sur le papier…


MAUPASSANT, Guy de. Bel-Ami, Paris, Éditions Livre de poche, juillet 2016.

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