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  • Culture Émergence

Où passe l'aiguille

Dernière mise à jour : 21 sept. 2019

Où passe l’aiguille raconte le destin d’un adolescent espiègle, obstiné, un peu roublard et surtout rebelle. C’est aussi une histoire vraie, quelque peu romancée, où le héros athée — diablement humain — va apprendre à se battre et surtout tricher pour continuer à vivre coûte que coûte. Et même avec la meilleure volonté du monde, après avoir vécu la déportation, la barbarie des camps et s'en être tiré, on ne fait finalement plus que survivre pour le reste de sa vie. Alors, une indicible mélancolie, une éternelle défiance en l'avenir vous collent à la peau jusqu’à votre dernier souffle.


Rétif à toute autorité — notamment à celle de sa famille juive jusqu’au bout des ongles et de son père en particulier, tailleur pour hommes de son état —, il faudra à Tomi, pour l’entièreté de son existence, se plier aux exigences souvent tyranniques des autres, même à travers le métier qu’il aura embrassé, celui de couturier pour dames.


Un roman sensible qui est aussi un plaidoyer à une plus grande tolérance interreligionnaire. Son héros simple et faillible, son écriture pétillante malgré le contexte (voir extrait ci-dessous), son style spontané font de ce livre un passage presque obligatoire.


Ou comment, de fil en aiguille, nous tissons tou·te·s ensemble la trame de notre propre destinée…


EXTRAIT :
« On dirait une erreur, ce chien : un berger allemand croisé avec un traversin. Mais pour cette bête ridicule, le kapo a les yeux de l’amour. Il le berce en lui susurrant des mots doux, genre mon canard, mon pépère, mon sucre d’orge, enfin j’imagine, je ne comprends pas tout mais le cœur y est. Impériale, la saucisse canine accepte les hommages sans bouger une oreille. » — MOUGIN, Véronique. Où passe l’aiguille, Paris, Éditions J’ai lu, mars 2019, p. 210.





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